29.4.09

Travail Deuxième Lecture: L'Écrivain

L'ÉcrivainEnric

2 commentaires:

Cristina Badia Tarragó a dit…

Enric, ton travail est impeccable, mes félicitations. Mais, je ne suis pas d’accord avec ton avis. On ne peut pas faire de l’art seulement en pensant au spectateur, si on fait ça l’art sera très mauvais, et sûrement ce sera de l’artisanat. On fait de l’art pour dire des choses en cherchant la perfection, la sublimité, la beauté, … Parce que à ton avis Borges doit être un écrivain très pédant et les « best-sellers » (que je déteste) doivent être de bons romans ? Seulement les cinq premières pages du livre sont déjà exquises avec une langage superbe qui évoque une atmosphère qu’on peut vivre avec les cinq sens.

Enric Cuéllar a dit…

Bonjour, Cristina. Merci beaucoup pour votre commentaire.

D'abord, je voudrais dire que mon appréciation sur le langage du livre est complètement subjective, et ce qui est pédant pour moi peut être sobre pour des autres.

Ensuite, je suis tout à fait d'accord avec vous: l'art ne peut pas être compromis avec aucun intérêt hors de l'expression de certaines valeurs universelles (la beauté, l'horreur, la tristesse, le sublime, le vide...). Et c'est précisément ici le problème de ce livre: l'expression. Il échoue (au moins pour moi) à communiquer avec le lecteur. Et si l'art n'arrive au receveur, il n'y a pas de différence s'il sort ou s'il reste enfermé dans la tête de l'artiste.

En outre, je continue à penser qu'il y a une différence entre être cultivé et pédante. Prenons, par exemple, Enrique Vila-Matas: prose cultivée mais attirante de la première page à la dernière. Ou Truman Capote: son langage te prend, te frappe, te crée de la dépendance et te traîne jusqu'à la fin du livre, très loin d'être un best-seller à la Harold Robbins.

Enfin, je dois l'avouer: je n'ai jamais lu aucun livre de Borges. Mais cet été peut être un bon moment pour remédier cela. Quelle serait votre recommandation?